Journée internationale de la femme 2018 : Femmes autochtones du Cameroun revendiquent leurs droits !
Dernière mise à jour : 22 mars 2021

Les femmes autochtones des forêts du Cameroun ont marqué leur présence lors du défilé de la 33eme édition de la journée internationale de la femme à travers les messages de plaidoyer forts concernant leurs droits (cliquez pour les vidéos) :
Respectons les droits des peoples autochtones à tous les niveaux
NON à la double discrimination des femmes autochtones
NON à la servitude des femmes et filles autochtones
OUI à la participation inclusive pour le développement durable
Au Cameroun, quand on parle des peuples autochtones des forêts (PAF-CAM), on fait référence à 4 groupes de populations distincts à savoir : les Baka vivent surtout dans les régions de l’Est et du Sud Cameroun ; les Bakola et les Bagyéli vivent sur une superficie d’environ 12 000 km carrés dans le Sud du Cameroun (notamment dans les arrondissements d’Akom II, de Bipindi, de Kribi et de Lolodorf) ; et les Bedzang vivent dans la région du Centre, au Nord-Ouest du Mbam dans la région de Ngambè Tikar. Tous ces groupes ont en commun leur attachement à leurs territoires ancestraux, la forêt qu’ils connaissent de fond en comble, qu’ils considèrent comme un bien commun et qui représente pour eux la base de leur existence. Les femmes autochtones des forêts du Cameroun ne jouissent pas pleinement de leurs droits. Au quotidien, elles sont victime de plusieurs formes de discrimination qui ne leur donne pas l’occasion et la possibilité de revendiquer leurs droits. Il existe des instruments juridiques au niveau international et sous régional africain relatif aux droits des femmes autochtones dont le Cameroun fait partie ; nous pouvons citer entre autres :
Le protocole de la charte africaine des droits de l’hommes et des peuples relatifs aux droits des femmes en Afrique qui a été Adopté le 11 juillet 2003 et ratifié par le Cameroun le 13 Septembre 2012
La déclaration des Nations Unies sur les droits des Populations Autochtones qui a été adopté le 13 Septembre 2007
Il y a des certes des avancées sur les questions des droits des femmes autochtones, mais ces avancées ne sont pas encore suffisamment perceptibles, beaucoup reste encore à faire pour que la femme et la fille autochtone puissent pleinement jouir de leurs droits à l’instar des autres couches sociales. Plusieurs problèmes sont indexés, nous pouvons citer entre autre :
L’accès à l’éducation des filles autochtones
L’accès à un emploie digne et à une formation professionnelle pour les femmes autochtones
L’autonomisation de la femme autochtone
L’accès à la terre selon un mode de sécurisation formel et juridique etc.